Loin d’être figée dans son riche passé artistique, la Vallée de la Creuse enchante toujours les artistes contemporains, trouvant dans sa nature sauvage et ses sites pittoresques, une source d’inspiration. Pratiquant la peinture à l’huile ou l’acrylique, l’aquarelle, le pastel, la mine de plomb ou le crayon, chacun, selon son style et sa sensibilité, témoigne de l’attrait intemporel de la Vallée auprès des peintres.
Nous présenterons ici ceux, grâce auxquels, Fresselines doit sa renommée de “Village d’artistes”.
Gaston Thiéry (1922-2013)
Après des études à l’école des Beaux-Arts de Lille, section décoration, peinture et modelage, interrompues par la guerre, il prend le chemin de l’exode et arrive à Fresselines, à 18 ans, en mai 1940. Il trouve, ici, dans la beauté des paysages et la sérénité des habitants, l’harmonie nécessaire à sa création.
Alors qu’il peignait au Confluent des deux Creuse, il rencontre Léon Detroy « Pas mal ce que vous faites. Venez me voir, je vous donnerai des conseils ».
Rencontre déterminante, car, bien qu’influencé par les impressionnistes et par Léon Detroy, dont il sera l’élève pendant cinq ans, Gaston Thiéry n’eut de cesse de suivre sa propre voie pour trouver sa liberté créatrice au-delà des modes, des styles et des époques.
« Soixante-cinq années de quête sur les bords de la Creuse, la Vallée Noire, la Bretagne aussi, à la recherche de la vérité, toujours peignant l’arbre pour l’arbre, l’eau pour l’eau, sans se soucier des modes et loin des courants artistiques », comme il se définit lui-même.
Pratiquant toute forme d’art : peinture, dessin, cartons de tapisseries, décor de théâtre et également comédien, son nom est intimement lié au bouillonnement artistique du Fresselines de l’après-guerre.
Le livre de Marc Puygrenier « Gaston Thiéry » nous livre des jalons de sa maturation vers son style propre.
Le confluent, 1er paysage vendu en 1944, réalisé au pinceau, avec un dessin précis, de larges touches brossées et des effets très contrastés, passerait maintenant pour académique et sera vite dépassé.
Les ruines de Crozant et de la Sédelle – Effet du soir » 1948, et Le confluent des deux Creuse , vers 1935 de Detroy, arborent une palette de couleurs et un cadrage identique, mais le dessin rigoureux de Gaston Thiéry, accentue plus particulièrement le relief encaissé de la rivière. Cette peinture lui valut la reconnaissance de Maurice Sérullaz, historien de l’art, Conservateur en chef du Musée du Louvre.
Quelques années plus tard, il abandonne le pinceau au profit du couteau, avec La Sédelle en automne. La composition est soulignée, la matière donne force à une palette de couleurs qu’il nuance et personnalise de plus en plus. Travaillant tout d’abord avec la rudesse des toiles d’Anders Osterlind, il s’adoucit dans les années 60.
Sa technique s’affine encore et avec un dessin méticuleux et des petites touches appliquées « à la pointe du couteau » sur une base de gris nuancés, il capte la lumière et les nuances de couleurs, dépeignant avec subtilité l’atmosphère singulière de la Vallée, ses effets de brume à toute heure et en toute saison, usant de camaïeux qu’il façonne, pour créer son style, d’une rare finesse tout en nuances Avril en Limousin, 1983.
« Je ne puis peindre sans gris, il est mon support et omniprésent dans mes harmonies colorées, soit qu’il se place autour de la couleur ou qu’il entre dans sa composition par le jeu des blancs, des bleus sombres ou du gris [….] je juge cette façon de faire indispensable, surtout quand je traite mes études atmosphériques ».
Il peignait debout, face au chevalet, sans discontinuer pendant plusieurs heures, pour obtenir les fondus de tons et rendre les éclairages, comme s’ils sortaient des sous-couches.
Dernier représentant de l’Ecole de Crozant, Gaston Thiéry a fait connaitre les paysages de la Vallée de la Creuse au-delà des frontières, avec ses œuvres présentes dans les collections publiques et privées en France et à l’étranger, aux Etats-Unis et au Japon, notamment.
Artiste protéiforme, il illustra également à la demande de Charles Blazy, vice-président de la Société des Amis de Maurice Rollinat, des textes du poète, qui, en son temps, fut aussi un moteur de la vie artistique fresselinoise.
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Généreux, Gaston Thiéry aimait partager et échanger avec les jeunes peintres appréciant les sites pittoresques de la Vallée de la Creuse.
« Et je tiens à dire avec force que le pleinairisme n’est pas mort…En peinture comme en toute chose la roue tourne, la peinture de paysage a ses adeptes et se porte bien».
Son influence fut grande sur les paysagistes du Limousin.
En 1991, il créé le groupe des “Peintres de la vallée de la Creuse”, œuvrant pour la mémoire et la continuité contemporaine de l’École de Crozant.
Il est rejoint par de jeunes artistes peintres, ayant bénéficié de son soutien et de son expérience. Une grande complicité artistique et une solide amitié les lia. Voici donc les principaux continuateurs de l’Ecole de Crozant.
Jean-Marie Laberthonnière, après une formation en arts plastiques, présente sa première exposition collective à Crozant en 1977, où il est né, et sa première exposition personnelle à Guéret en 1979. A partir de 1984, il devient peintre professionnel et s’installe à Crozant, en 1987, dans l’ancien atelier d’illustres prédécesseurs, Ernest Hareux et Léon Detroy, où il expose chaque été.
Peintre paysagiste fidèle à la tradition de l’Ecole de Crozant, travaillant sur le motif, son trait est précis, ses couleurs douces et nuancées, cherchent à traduire l’âme de ce pays qu’il aime et à exprimer la puissance de sa nature sauvage. Avec un brin de nostalgie, il rend un vibrant hommage au terroir et aux villages d’antan qui ont façonné les paysages creusois.
Il participe, avec succès, à de nombreuses expositions à Paris et en région Limousin.
Yvan Commaincas (1953-2021)
Issu d’une vieille famille limousine, Yvan Commaincas peint depuis une quinzaine d’années lorsqu’il rencontre Gaston Thiéry en 1992 et lui présente quelques-unes de ses toiles. Grâce à cette rencontre, l’artiste, autodidacte et exigeant, développe son sens de l’observation et progresse dans la peinture de paysage, son thème de prédilection.
A partir des années 2000, il s’installe dans l’ancienne cure de Fresselines où il expose régulièrement ses œuvres jusqu’en 2018, avec Nathalie sa compagne qui partage ses passions. Se qualifiant de « peintre paysagiste classique », il compose, sur le motif, dans des tons doux et un camaïeu de verts délicats, des paysages empreints de sérénité et de romantisme, reflets de la nature changeante et capricieuse typique de la Vallée de la Creuse.
Il a suivi son chemin, en toute liberté, à son rythme, incarnant l’École de Crozant d’aujourd’hui. Il laisse un patrimoine pictural précieux autour de la Vallée de la Creuse, qu’il a contribué à faire connaitre par les nombreuses expositions qui ont accueilli ses toiles tant en France qu’à l’étranger.
Sa compagne Nathalie Mérot, également autodidacte, s’est consacrée à un autre sujet, utilisant une autre technique. Aquarelliste, elle transpose, avec une technique précise, la délicatesse des fleurs de son jardin, en mariant eau et pigments colorés pour sublimer les nuances de leur couleur.
Pierre Noailhac, remarqué dès l’école primaire dans les années 1950, en Corrèze, pour ses aptitudes au dessin, poursuit sa formation pendant ses études militaires, où, grâce au dessin industriel, il acquiert la maitrise de la perspective et la mise en place équilibrée du sujet.
Au grès de ses affectations militaires, il rencontre des artistes reconnus, le guidant dans sa formation artistique. Puis c’est une affectation dans la Fonction Publique dans le Limousin en 1967, qui ravive définitivement le feu de la création.
Il y retrouve les paysages de son enfance, puis au grès des promenades sur les sites fréquentés par Corot et ceux la Vallée de la Creuse, l’évidence apparait : l’appel de la nature satisfait son besoin d’évasion, les paysages limousins seront son unique sujet où sa sensibilité romantique s’exercera avec délicatesse.
Sa rencontre avec Gaston Thiéry est un jalon important dans son évolution. Disciple, mais aussi ami, il fait partie du petit groupe des continuateurs de l’Ecole de Crozant, cooptés par Gaston Thiéry lui-même pour pérenniser l’esprit et la continuité de ce mouvement.
Pierre Noailhac travaille essentiellement au couteau, la relation entre la palette et la toile est directe, favorisant même, de temps à autres, les mélanges sur la toile, en prise directe avec la tonalité d’ensemble en train de s’imposer.
Comme il l’explique « Une œuvre naît toujours d’une pulsion incontrôlée, subite, ressentie du plus profond de mon être. Le sujet s’impose à moi, encore fluctuant, imprécis. J’ai donc besoin d’une étape supplémentaire passant par un temps d’ isolement, yeux clos devant le chevalet, dans un cheminement identique à celui de la méditation au cours duquel, par petites « touches » virtuelles, le sujet prend forme dans mon esprit jusqu’à s’imprimer, doté de toutes ses composantes : tensions et appréhensions disparaissent alors pour laisser place à l’envie irrésistible d’entreprendre le « travail ».
Son rendu des matières, vivifiées par les couleurs aux dégradés subtils, la vigueur des compositions, apportent aux paysages sauvages limousins une douceur et une poésie singulières, propres à la méditation.
Tout comme Gaston Thiéry, il trouve également en Bretagne, dans les atmosphères de bord de mer, une source d’inspiration.
Au fil du temps, Pierre Noailhac a participé à plus de 200 expositions et salons en France et à l’étranger, reçu de nombreuses distinctions et ses œuvres figurent dans des collections publiques et privées en France et à l’étranger.
Selon la dédicace faite par Gaston Thiéry en 1993 « […]Sa peinture est saine, sans artifice, sans esbroufe, n’ayant qu’un seul but, faire partager une émotion […]. »
Jean-Claude Resche (1946-2024)
Né dans l’Hérault, il vient vivre très jeune en Creuse, chez ses grands-parents paternels, à la suite du décès prématuré de sa mère. Il suivra des études à l’Ecole des métiers du bâtiment à Felletin et poursuivra une carrière d’ingénieur projeteur calculateur en région parisienne puis à Clermont-Ferrand.
Dès l’enfance la campagne creusoise et ses paysages vont nourrir son tempérament solitaire et rêveur, en même temps que sa passion pour la peinture.
Il ne cessera jamais de peindre. Il s’affirme autodidacte et s’exprime naturellement en peignant à l’huile, au couteau, dans un style figuratif teinté d’impressionnisme donnant par touches légères plus de matière et de couleur. Il peindra d’après dessins croqués sur site, mais surtout, grâce à une sensibilité particulière, il transmettra le ressenti éprouvé face au sujet qu’il aura choisi et ses paysages aux tracés fins et pleins de nuances montreront son réel talent largement reconnu.
De 1976 à 1986 il sera membre des Artistes d’Auvergne et exposera chaque année à Clermont-Ferrand où il réside, obtenant de nombreux prix.
Devenu peintre professionnel en 1981, gagnant ainsi plus de liberté et d’autonomie, il ouvre son atelier en Creuse où il exposera ses œuvres chaque été. Les expositions de fin d’année auront lieu à Limoges ou à la galerie Hérouet dans le quartier du Marais à Paris.
Dès son installation en Creuse, il se lie d’amitié avec Gaston Thierry dont il admirait les œuvres, et dans son sillage, il rejoindra le petit groupe d’artistes qui chaque année, avec lui, présentaient leurs œuvres à Fresselines lors d’expositions collectives ou autres évènements organisés autour de l’art et de la peinture.
Sa peinture s’inspire de la beauté de la Creuse qu’il aura su restituer en créant une ambiance particulière. Sa sensibilité et la minutie de ses œuvres où la nature est omniprésente, livre la recherche qui a toujours été la sienne de transmettre au travers des ciels, des brumes, des nuages filtrant la lumière ou des couchants, la beauté subtile de ce département.
Contact : jean-claude.resche155@orange.fr
Natifs de Fresselines, y étant installés où y venant souvent, une nouvelle génération d’artistes parcourt le bourg et ses alentours pour y poser leur chevalets.
Certains d’entre eux représentent avec talent d’autres univers artistiques que la peinture pleinairiste.
Agnès Dortu, profondément enracinée dans le mouvement impressionniste, est particulièrement connue pour ses travaux autour de Monet.
Si Aurore Puifferrat est devenue peintre pastelliste ce n’est pas un hasard. En effet, originaire de Creuse, elle a grandit près de Fresselines et de Crozant, a foulé les chemins, les bords de rivières et les forêts et connaît bien les vallées des peintres, entre Berry et Limousin.
Très tôt, elle dessine des croquis et peint à l’aquarelle des natures mortes, des paysages et des portraits, et, en 2008, elle découvre et adopte aussitôt la technique du bâton de pastel sec et tendre. Elle est aujourd’hui passionnée : « J’apprécie le pastel pour ses pigments presque purs, sa texture plus ou moins poudreuse et son coté immédiat. Avec le pastel, qui se prête bien à la peinture en plein air, on peut varier les touches, appuyer, effleurer, superposer, hachurer, faire des contours flous ou précis ».
Même si peindre dehors est difficile, c’est le ressenti du lieu, de l’ambiance et des sons qui s’expriment. Deux heures sur le motif, puis elle retravaille à l’atelier jusqu’à obtenir un tableau fini, tout en gardant la fraîcheur du ressenti initial.
Aurore Puifferrat peint au pastel des paysages de montagne, en Ariège où elle vit, mais surtout des paysages de campagne creusoise car elle revient souvent : « Ces paysages et la Nature en général, invitent à respirer, à observer à nous émerveiller. De plus tous ces peintres impressionnistes de l’École de Crozant qui sont venus séjourner en leur temps, m’inspirent encore aujourd’hui. Peindre sur ces lieux est un véritable retour aux sources », explique-t-elle.
Ses paysages, dans la veine impressionniste, ont la touche pastelliste vibrante et lumineuse et la douceur de l’harmonie colorée.
Elle expose régulièrement dans plusieurs Salons de Pastel en France, dont certains où elle a été primée et organise des expositions personnelles, à Gargilesse notamment.
Isabelle Violette, peintre du paysage, travaille sur le motif aux abords de Fresselines et des bords de Creuse. Son style figuratif, adoptant une gamme chromatique chaude et lumineuse, joue également avec la luminosité des reflets.
Pierre Buvat (1926-2021)
Passionné d’histoire et de peinture est resté fidèle aux grands cahiers abécédaires manuscrits, illustrés de sa main à la peinture à l’eau, pour chanter la Creuse et le pays dunois qu’il aime tant, ainsi que les auteurs et peintres qui les ont célébrés. A partir de 2003, il installe son atelier « Aquarelles du terroir » à Fresselines dont il a marqué la vie par ses écrits et ses dessins, en retrançant l’apport de nombreux artistes à la vie artistique et culturelle du bourg et de ses environs. En 2004, il a été nommé Chevalier des Arts et des Lettres.
Sa femme Jeanne, aquarelliste depuis les années 1990, privilégiait la représentation de fruits.
Découvrir ses ouvrages
Georges Chazaud (1932-1988)
Il laisse une œuvre virtuose d’une grande indépendance artistique, diversifiée et avant-gardiste, pratiquant aussi bien la peinture, le dessin, la sculpture sur papier et sur bois que le carton de tapisserie ou l’illustration de manuscrits.
Né à Dun-le-Palestel, il part, jeune, se former par les voyages et les études, puis revint ouvrir un atelier à Fresselines. Il sera profondément marqué par l’harmonie des paysages creusois qui nourriront son esprit contemplatif et poétique tout comme ses lectures de Baudelaire, Verlaine et George Sand…
Il intègre l’École Nationale des Arts Décoratifs d’Aubusson, où disciple de Maingonnat, il aspire dans son étude, à se rapprocher de la tradition d’illustres devanciers. Il y connut Jean Lurçat et de nombreux grands peintres.
Puis il fréquente les Académies et Écoles de dessin des Beaux-Arts à Paris où il enseignera.
Curieux et ouvert sur le monde, il participe, avant ses vingt ans, à de multiples expositions de peintures et voyages d’études à travers le monde où il rencontre : des peintres Picasso, Charles Picart Le Doux, Edouard Dermit (héritier de Cocteau), des philosophes Jean Guitton…des écrivains, Bazin, Jouhandeau, Varennes…, et des personnalités influentes de tous horizons.
A partir de 1959, il s’ouvre à de nouveaux horizons et assure la direction artistique de grandes agences puis, à partir de 1963, il devient peintre cartonnier pour la tapisserie d’Aubusson.
Bien que rompu à une pratique académique classique et rigoureuse, son œuvre peinte, aux thèmes variés, s’affranchit de l’influence de ses maitres et échappe aux modes. Ses cadrages souvent insolites, sa maitrise graphique au service de compositions synthétiques, dévoilent avec finesse et poésie l’âme du sujet et frappent par leur modernité. Ils seront sa signature picturale, identifiable et reconnaissable entre tous.
Parmi ses œuvres remarquables, ses fameux profils de femmes, dessinés ou peints, auréolés d’une nature fantasmée, dont la grâce invite à la contemplation. La minutie de ses sculptures de papier, ou “pop up”, illustre son parcours de designer graphique, tandis que les silhouettes sculptées dans le bois, aux formes libres et épurées, expriment toute l’intention avant-gardiste de l’artiste.
Ouvert sur son temps et ses nouvelles technologies, il participa également à de nombreux projets audiovisuels et évènements en design graphique : travaux d’affiches pour l’agence spatiale européenne ESA, concours graphique AIR FRANCE pour les couleurs du Concorde, emballage du château des Rothschild, participation en concept et direction artistique au projet d’éclairage des Champs-Élysées, à Paris…et bien d’autres.
« L’artiste, comme l’homme, était philanthrope, pacifiste, il aimait d’un seul amour les gens, les bêtes, la beauté, l’humanité, le ciel et ses étoiles… l’univers tout entier l’intéressait. D’une sensibilité rare, de son âme émanait une profonde noblesse, libre, pure et raffinée ; de son œuvre se dégage une émotion palpable, une vérité poétique, un langage universel, “un chant d’amour”. » confie sa fille Charlotte.
contact : charlotte.chazaud.styliste@gmail.com
Danièle Demachy-Dantin (1941-2023)
Elle s’installe à Fresselines en 1990, dans un logis du XVIIe siècle situé à Confolent, à mi-chemin entre le confluent des deux Creuse, cher à Monet, et le bourg. Formée à l’Ecole du Louvre, elle pratique la peinture au couteau et trouve ici, le cœur de son sujet, la nature et les paysages. Le pleinairisme lui permet d’exalter sa relation fusionnelle avec la nature, qui pouvait, précisément au confluent des deux Creuse, se montrer difficile à saisir. Elle explora également, dans plusieurs ouvrages, l’identité creusoise. La renommée de sa féconde créativité a largement contribué à la notoriété de Fresselines.
Au centre de Fresselines, la galerie L’œil & la main, installée dans l’ancienne auberge Ballenecker, devenue l’hôtel-restaurant des Touristes, perpétue la tradition artistique de Fresselines, présentant une exposition permanente d’artisanat d’art et et un comptoir de l’écrit ainsi que des expositions de peinture, sculpture ou photographie temporaires. L’oeil & la main est spécialisée dans les “arts nature”, en particulier le figuratif contemporain et expose régulièrement des artistes en provenance de mouvements alternatifs.
Galerie L’oeil & la main, 6 rue Claude Monet
contact :christine.guillebaud23@gmail.com
Au centre du bourg également, Muriel et Eric se sont installés à Fresselines en 2021, dans l’Atelier Galerie, maison atelier de Youra Langmann, peintre portraitiste et ami de Gaston Thiery. Originaires de la région parisienne, ils étaient à la recherche d’un grand atelier et c’est dans la vallée de la Creuse qu’ils se sont installés pour travailler.
Eric, graphiste de formation avec une première carrière dans la publicité, mène aujourd’hui un travail personnel inspiré par la nature et les arbres utilisant différentes techniques dessin, peinture, céramique dans un style abstrait résolument contemporain.
Muriel a travaillé dans le domaine du patrimoine et des bibliothèques, tout en se formant à la céramique et au modelage. Elle poursuit un travail personnel utilisant le plus souvent la terre mais également l’écriture. Le livre est toujours au cœur de sa réflexion et nourrit son travail artistique. Elle anime également des ateliers terre dans son atelier.
Atelier Galerie, 3 rue Maurice Rollinat
contact : muriel.gout.gallesi@gmail.com
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